L’orange douce (Citrus sinensis L.), originaire de Chine, serait née d’un croisement entre deux hybrides issus du pamplemoussier et du cédratier. Elle aurait été rapportée d’Inde par des navigateurs portugais à la fin du XVe siècle. C’est donc après la bigarade ou orange amère qu’elle gagna le bassin méditerranéen. Longtemps symbole de pouvoir pour les élites qui la cultivaient dans des orangeries, elle resta jusqu’au milieu du XXe siècle un fruit rare et précieux. L’anecdote est connue : autrefois, l’orange était offerte aux enfants en guise de cadeau de Noël. Elle est aujourd’hui l’agrume le plus cultivé au monde.
Les oranges sanguines représentent, avec les oranges navel et les oranges blondes, l’une des trois grandes variétés d’orange. Elles se distinguent par leur couleur : leur pulpe et leur peau sont teintées de rouge, tendant parfois vers le violet. Cette coloration est liée à la présence de pigments dits anthocyaniques, dont la teneur est liée à la variété, aux conditions climatiques et à l’amplitude thermique. La Sanguinelli, qui viendrait d’une mutation d’orange Double fine sélectionnée en Espagne, est plutôt petite. Son zeste est très coloré, avec des zones d’un magnifique rouge foncé.
Elle se déguste telle quelle, comme fruit de bouche, et se prête à tous les apprêts culinaires de l’orange : salade d’oranges taillées en tranches en version sucrée ou salée (magnifique avec des olives noires), sorbet, soufflé, sauces, cocktails… Comme l’orange sanguine maltaise de Tunisie, la Sanguinelli peut aussi parfumer la sauce maltaise, une sauce hollandaise additionnée de jus de zeste d’orange, qui accompagne poissons blancs ou asperges.