L’orange douce (Citrus sinensis L.), originaire de Chine, serait née d’un croisement entre deux hybrides issus du pamplemoussier et du cédratier.
Elle aurait été rapportée d’Inde par des navigateurs portugais à la fin du XVe siècle. C’est donc après la bigarade ou orange amère qu’elle gagna le bassin méditerranéen. Longtemps symbole de pouvoir pour les élites qui la cultivaient dans des orangeries, elle resta jusqu’au milieu du XXe siècle un fruit rare et précieux. L’anecdote est connue : autrefois, l’orange était offerte aux enfants en guise de cadeau de Noël. Elle est aujourd’hui l’agrume le plus cultivé au monde.
Les oranges navel ou « de table » représentent, avec les oranges blondes « à jus » et les oranges sanguines, l’une des trois grandes variétés d’orange. L’apex du fruit, c’est-à-dire la partie opposée au pédoncule, porte une excroissance en forme de nombril (navel en anglais). Leur peau se détache facilement, elles sont sucrées, fermes, juteuses et parfumées. La Washington, originaire de l’État de Bahia au Brésil comme son nom de l’indique pas, est généralement plus grosse que les autres oranges et sans pépins.
Les oranges douces se dégustent souvent telles quelles mais se prêtent à de nombreuses créations culinaires. Arnaud Bachelin, fondateur de la maison Thé-ritoires avec laquelle nous avons conçu plusieurs thés et infusions aux agrumes, a consacré à l’orange un recueil, L’orange, dix façons de la préparer (Les Éditions de l’Épure, 2022). Il la décline dans des recettes salées ou sucrées où son goût pour la belle cuisine anglaise transparaît : marmelade d’orange, poulet rôti à la marmelade d’orange, coques aux zestes d’orange, salade de carottes, saucisse de Morteau et moutarde à l’orange, Jaffa cake (ancêtre du PIM’s), orangeade au thé vert… Un livre disponible chez L’Agrumiste, en boutique ou en ligne.