La Clemendor appartient à la famille de la mandarine commune ou méditerranéenne (Citrus deliciosa Tenore), également appelée de Blidah ou d’Èze, ou encore willowleaf par les Anglo-Saxons. Elle est issue d’une sélection sud-américaine aux qualités organoleptiques similaires, mais qui présente l’avantage de ne renfermer que peu de pépins.
Comme l’Apireno, la Clemendor est un excellent fruit de bouche et se déguste aisément telle quelle, au naturel. Ses parfums verts et herbacés, qui apportent de la complexité à la douce acidité de la pulpe, n’ont rien à envier au goût unique des variétés classiques riches en pépins.
Elle peut aussi être employée en guise d’ingrédient dans des recettes salées ou sucrées. Elle accompagne volailles, poissons et crustacés, agrémente en quartiers des salades composées, ou se glisse dans des pâtisseries, marmelades, liqueurs et cocktails, voire dans un kombucha.
Le chef Emmanuel Perrodin a signé aux Éditions de l’Épure La mandarine, dix façons de la préparer, un opus très réussi où la mandarine est utilisée sous plusieurs formes (crue, cuite, fermentée au sel ou au sucre, macérée, séchée, en jus, beurre ou sabayon…) et accommodée dans des accords étonnants où terre et mer fraternisent volontiers (oursin, céleri-rave, foie gras, girolles, turbot, pied de cochon, gentiane, cabillaud, pigeon, brochet, pissenlit, whisky…). Son vin de mandarine, simplissime, vaut le détour.