Les kumquats, connus depuis de nombreux siècles en Chine et au Japon, appartiennent à un genre botanique à part entière, Fortunella. Son nom rend hommage à l’Écossais Robert Fortune, qui les introduisit en Europe au milieu du XIXe siècle.
Les deux variétés les plus connues sont le Nagami (Fortunella margarita Lour. dans la classification de Swingle), ferme, acidulé, à la peau sucrée, et le Marumi (Fortunella japonica Thunb.), plus arrondi, au goût très sucré. On qualifie souvent le premier de kumquat ovale et le second de kumquat rond. Le Meiwa (Fortunella crassifolia) serait un hybride entre le Magami et le Marumi.
Quant au minuscule kumquat Hong Kong (Fortunella hindsii), dont les fruits ont la taille d’un pois, il jouit surtout d’une réputation ornementale mais sa peau est très parfumée et sa consommation ludique.
Les fruits sont petits et plus ou moins fragiles selon les variétés : il faut se dépêcher de les dévorer ou de les cuisiner. Ils peuvent être confits ou accommodés avec de la volaille, ou encore intégrés dans des boissons ou liqueurs.
Arnaud Bachelin, fondateur de la maison de thé Thé-ritoires à Paris, s’est penché d’autant plus volontiers sur les kumquats que Robert Fortune, leur bienfaiteur en Europe, est considéré comme le père de la théiculture hors de Chine. Dans Le kumquat, dix façons de le préparer (Les Éditions de l’Épure), il le cuisine aussi bien salé que sucré, le glissant par exemple dans des Scotch eggs, une pastilla de poulet, une terrine de lapin, un riz au lait de noisette, un cake ou des cookies. Un ouvrage disponible chez L’Agrumiste, en boutique ou en ligne.
Cerise (ou kumquat) sur le gâteau : les kumquats s’hybrident facilement avec d’autres espèces des genres Citrus et Poncirus, ce qui a par exemple permis d’obtenir le calamondin, le limequat ou l’orangequat.