L’Apireno, identifiée en Sicile dans les années 1960, se rattache aux mandarines italiennes Avana. Il s’agirait d’une mutation naturelle de la mandarine commune ou de Méditerranée (Citrus deliciosa Tenore), également appelée de Blidah ou d’Èze, ou encore willowleaf par les Anglo-Saxons.
Elle se déguste aisément telle quelle, au naturel, mais peut aussi être employée en guise d’ingrédient dans des recettes salées ou sucrées. Son zeste aux accents verts et herbacés apporte de la complexité à l’acidité douce et tonique de sa chair. Elle accompagne volailles, poissons et crustacés, agrémente en quartiers des salades composées, ou se glisse dans des pâtisseries, marmelades, liqueurs et cocktails, voire un kombucha.
Le chef Emmanuel Perrodin a signé aux Éditions de l’Épure La mandarine, dix façons de la préparer, un opus très réussi où la mandarine est utilisée sous plusieurs formes (crue, cuite, fermentée au sel ou au sucre, macérée, séchée, en jus, beurre ou sabayon…) et accommodée dans des accords étonnants où terre et mer fraternisent volontiers (oursin, céleri-rave, foie gras, girolles, turbot, pied de cochon, gentiane, cabillaud, pigeon, brochet, pissenlit, whisky…). Son vin de mandarine, simplissime, vaut le détour.