On trouve ce gros agrume depuis longtemps au Maroc, où on l’appelle rhobs el arsa. Ce nom vient peut-être de la peau rugueuse du fruit, agréable comme celle d’un pain (rhobs) fabriqué par des boulangers de Tlemcen installés à Fès au début du XXe siècle :
« Ils faisaient un pain spécial, connu sous le nom de « El Khobz El Harcha », ainsi nommé parce que, avant d’envoyer le pain au four, on le saupoudre de semoule un peu grosse, ce qui donne à l’extérieur du pain une certaine rudesse. Les ouvriers non mariés, les muletiers, les gens de passage, tous ceux qui enfin qui ne font pas leur pain chez eux, non seulement ne se plaignaient pas de ce genre de pain, mais le recherchaient. »
(Archives marocaines, publication de la Mission scientifique du Maroc, vol. 11, 1907).
Henri Chapot, faisant l’inventaire des agrumes d’Afrique du Nord, l’évoquait déjà en 1950 comme un cédratier ornemental très répandu dans les jardins marocains. En réalité, il ne s’agit pas d’un cédrat mais d’un hybride dont la structure et l’origine seraient similaires à celles de la lime douce, c’est-à-dire un cédratier croisé avec un hybride mandarinier-pamplemoussier. Il peut être employé comme un citron.